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Fiche Robin Clarkson
Jawilsia Nighteyes
DCs : Quelqu'un + quelqu'un d'autre + quelqu'un d'autre
Messages : 142

Feuille de personnage
Je suis joué par: Jawilsia
Humain Modifié
Jawilsia Nighteyes
Code:
<center>
<div class="topicsmallimg" style="background:url(http://i.imgur.com/Rb8mUgg.gif);"></div> <div class="topicsmallimg" style="background:url(http://i.imgur.com/KJ2GhSm.gif);"></div></center>      

<div class="topictitre"> Robin Katherine Clarkson</div>
<div class="titremini">Now we got problem and I don't think we can solve them</div>
<center><div class="topicpetittitre">
Introduction aux ténèbres
</div></center><div class="topicfond">
<f>âge:</f> 26 ans <f>lieu de naissance et origines:</f>Ecossaise, née à Edimbourg <f>statut civil:</f> Célibataire, elle a d'autres chats à fouetter <f>profession:</f> Détective Privé <f>famille:</f> Les parents biologique de Robin, Charlène et Ellias McSaor sont morts dans un accident de voiture quand Robin avait six ans. Elle a par la suite été recueillie par Marnie et Julian Clarkson qui l'ont élevé comme leur propre fille. <f>dons particuliers:</f> Robin est télépathe. Et n'allez pas croire que ça l'enchante. Elle déteste ça. <f>avez-vous un moniteur:</f> Julian, même si elle l'ignore <f>qu'est-ce que votre personnage sait de sa nature:</f> Robin ne sait rien sur ça. Elle s'est habitué à entendre les pensées des gens, même si elle n'est pas à l'aise avec cette particularité<f>quelle est votre réputation à edimbourg:</f> Robin n'est pas le genre à se faire des amis facilement. Son métier la met au contact de ce que sont capables de faire les humains et ce n'est pas joli-joli. Elle commence à se faire un nom dans le milieu. Les personnes qui ont eu l'occasion d'avoir affaire à elle la trouve sarcastique, froide et se demandent souvent comment elle fait pour taper dans le mille. Elle a de nombreux contacts. <f>traits de caractère:</f> Sarcastique - Lunatique - Alcoolique - Intimidante - Sympathique quand elle le veut bien - Perspicace - Sait se fondre dans la masse.  <f>crédits:</f> écrire ici. <f>groupe:</f> fear no evil.

</div>
<center> <div class="topicpetittitre">
Le monstre prend vie</div></center><div class="topicfond">
<v>✝</v> <b>001.</b>Robin a appris très tard à conduire et ce fut assez laborieux. La mort de ses parents a laissé des traces et elle a failli renoncer à conduire une voiture. Encore aujourd'hui, elle ne s'en sert que pour les longs déplacements,  préférant marcher ou prendre le bus si elle le peut. <v>✝</v> <b>002.</b> Son nom de naissance est McSaor mais elle ne s'en sert jamais. Elle a préféré prendre le nom de Clarkson plus tard, avec l'accord de Julian et Marnie. Elle se considère d'ailleurs comme une Clarkson, puisqu'elle n'a connu qu'eux, finalement.<v>✝</v> <b>003.</b> Robin possède un chat. Elle l'appelle juste "Le Chat". Elle se considère pas comme sa propriétaire puisqu'elle l'a trouvé couché sur son bureau, un beau matin, alors qu'elle avait laissé la fenêtre ouverte. Le Chat vient quand ça lui chante et ça va très bien à Robin. <v>✝</v> <b>004.</b> Elle a appris les art martiaux en parallèle de sa formation de détective, estimant que ça pouvait lui servir. Et en fait, ça lui sert, puisqu'elle se bat assez souvent. Il n'est pas rare de la voir avec des hématomes ou des égratignures.  <v>✝</v> <b>005.</b>Robin boit énormément. Elle avait arrêté mais elle s'y est remise. Elle a trouvé que c'était le seul moyen de ne plus se faire parasiter par les pensées des autres. Elle garde constamment une bouteille dans son bureau, dans le troisième tiroir.  <v>✝</v> <b>006.</b> Elle a quelques problèmes avec ses voisins. La mégère d'à côté n'a pas apprécié la fois où Robin a presque défoncé sa porte pour lui demander de la fermer à cause du boucan qu'elle faisait. Une guerre froide s'est instaurée entre les deux femmes. <v>✝</v> <b>007.</b> Robin est obsédée par la mort de sa sœur adoptive, Jean. C'est pour cette raison qu'elle est devenue détective. Elle refuse de lâcher le morceau et veut savoir la vérité sur ce qui lui est arrivé.  <v>✝</v> <b>008.</b> Elle a de nombreuses cicatrices sur le corps, résultat de certaines altercations plus que musclée dans le cadre d'une affaire.<v>✝</v> <b>009.</b> Peu de personne savent que Robin a autrefois été internée. Elle préfère éviter que ça se sache. C'est pour ça qu'elle garde les dossiers la concernant - récupérés de façon peu légale grâce à un contact qui lui devait une faveur - dans le coffre-fort sous son bureau. <v>✝</v> <b>010.</b> Robin est coulrophobe. C'est à dire qu'elle a peur de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un clown. Ce n'est même pas la peine d'espérer la trainer dans un cirque.
</div>
<center><div class="topicpetittitre">
Derrière l'écran
</div></center><div class="topicfond"><table><td><img src="http://image.noelshack.com/fichiers/2015/34/1440272136-trueblood4-zps54a941b9.png" class="topicroundimg"></td><td><f>pseudo/prénom:</f> Aya <f>âge:</f> Toujours 23 ans :haan: <f>pays:</f> La France, mesdames et messieurs \o/ <f>fréquence de passage:</f> Tous les jours 8D <f>personnage inventé ou scénarii:</f> Inventé 8D <f>commentaires/avis:</f> Merci au staff de me permettre de faire ce personnage :brille:  <f>avatar:</f> Krysten Ritter.

</td></table></div><div class="disclaimer">(c) hawking</div></div>

Fiche Robin Clarkson 0tnIR3T Avatar par Xelette.

Histoire :

Code:
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<img src="http://i.imgur.com/hVerj0z.gif" class="topicimg"></center>  
<div class="titremini">'cause baby,now, we got bad blood</div>
<center><div class="topicpetittitre">Histoire</div></center><div class="topicfond">
L’homme qui se tient devant Robin ne sait plus quoi dire. C’est tellement habituel. Ce genre de scène arrivait souvent. Derrière son bureau, Robin ne dit rien et attend patiemment que le cher monsieur en face d’elle reprenne ses esprits et lui donne la raison de sa venue. Elle sait pourquoi il est là, mais elle doit faire comme si elle ignorait tout de l’affaire qu’on doit lui confier. Sa patience est mise à mal. Robin doit s’empêcher de tapoter nerveusement des doigts sur cette vielle table.
«[b] Vous allez continuer encore longtemps ? Vous n’êtes pas muet, non ?
- Désolé, je… Je ne m’attendais pas à…
- A quoi ?
- J’veux dire, c’est pas courant de voir des femmes qui font ce métier [/b]».
Robin soupire, lève les yeux au ciel et se penche vers le troisième tiroir de son bureau pour en sortir la bouteille de scotch et le verre qu’elle garde rangés là, pour les cas comme ça.
«[b] Vous voulez dire des femmes détectives [/b]».
Elle masque à peine l’agacement dans sa voix. Sans regarder le client, elle dévisse le bouchon et se verse un peu de ce liquide merveilleux qui est sa principale source d’alimentation depuis quelques temps.  Elle repose sèchement la bouteille, se laisse aller contre sa chaise et fixe l’homme droit dans les yeux.
« [b]Robin est un prénom mixte. Il y a des femmes médecins aussi, vous êtes au courant ou faut que je vous fasse un cours ?[/b] ».
Le visage de l’homme devient d’une magnifique couleur pivoine qui aurait pu plaire à sa sœur. On arrive au moment où il se sent con, bafouille, ne sait plus quoi dire pour ne pas passer pour un misogyne et se racle la gorge. Robin sourit intérieurement.  
Dans ce métier, il faut montrer qu’on en a dans le pantalon. Une femme doit bosser deux fois plus pour prouver qu’elle est à la hauteur. C’est triste. On est en 2016, quand même.  Quand on voit Robin Clarkson, détective privé, sur la plaque – une plaque qui vaut plus cher que l’immeuble dans lequel elle a installé son bureau et accessoirement l’endroit où elle vit – on pense tout de suite à un homme.  Certains clients ont la décence de ne pas paraître choqué quand ils découvrent que la jeune femme qui leur ouvre la porte n’est pas la secrétaire mais bel et bien la personne à qui ils vont devoir confier leur problème.  D’autres en revanche – ceux-là, Robin les appelle « connards » - s’empressent de lui demander un café en attendant son patron.  Ce qu’elle aime faire dans ce cas-là, c’est les regarder, faire un grand sourire, s’asseoir à sa place et désigner la cafetière qui trône sur le meuble à côté en leur disant que s’ils regardent bien, ils peuvent y trouver une tasse, du sucre et une cuillère. Ceux-là se sentent stupides.  On peut d’ailleurs voir à leur expression qu’ils passent par différents stades. La surprise, la honte et enfin le malaise. Et les pires sont ceux qui doutant absolument de rien, lui demandent l’adresse d’un homologue masculin. Elle n’en voit pas tous les jours, heureusement. Mais ça arrive.
Elle recule la chaise et pose ses pieds chaussés d’une paire de ranger sur la table.  La comédie a assez duré. Soit Monsieur Pivoine lui donne la raison de sa venue, soit il se casse. Elle n’a pas que ça à faire.  Il y a des tas d’autres affaires à Edimbourg.

Robin Clarkson est une sorte de mystère pour les gens qui ne la connaissent pas.  Elle semble froide, hautaine et n’a jamais la langue dans sa poche. Les sentiments des gens, ce n’est pas son truc. Malgré elle, elle en apprend plus sur les gens qui passent à côté d’elle. Ce serait tellement plus simple si elle ne pouvait pas.  C’est pour ça qu’elle boit. La Robin Clarkson, créature diurne se nourrissant exclusivement de repas liquide avec une forte teneur en alcool.  C’est ce qu’il lui faut pour ne pas se faire submerger par ces voix qu’elle entend et qui ont failli la rendre folle.  Son plus lourd secret, elle le garde enfermé dans un coffre-fort. Avec sa profession, elle ne se fait pas que des amis. Loin de là. Elle a détruit des mariages, des réputations, peu importe tant qu’elle peut payer son loyer et ses boissons.  Ce genre de chose ne faisait pas d’elle une personne très appréciée.  Et il y a à Edimbourg, des gens qui adoreraient tomber sur ce dossier qu’elle garde sous clé.  
Elle n’a pas choisi toutes les merdes qui sont arrivées dans sa vie. Ces boulets qu’elle se traine chaque jour et qui lui rappelle pourquoi elle boit. Qui lui rappelle pourquoi elle fait ce travail. Elle n’a pas toujours été comme ça, non. Elle se souvient encore de l’époque où tout allait bien.
Mais c’est la vie. Les choses ne peuvent pas aller bien indéfiniment. La vie est une pute, c’est qu’elle a appris. Une leçon qu’elle n’est pas prête d’oublier.  

Monsieur Pivoine quitte le bureau de Robin. Elle attend de ne plus percevoir sa présence, avant de vider d’une traite le contenu de son verre.  Elle songe, pour la cinquième fois depuis le début de la semaine, qu’il faudrait qu’elle engage un assistant.  Un homme, histoire de continuer à emmerder ces connards de misogyne. Elle rejette la tête en arrière, fixe le plafond et soupire. Avant de songer à engager quelqu’un, il faudrait déjà qu’elle ait de quoi payer son loyer du mois.  Poussant un grognement, elle se redresse. Elle fourre son appareil photo qui lui a couté une blinde dans sa sacoche et attrape sa veste, qui encore une fois, s’est décroché de ce fichu porte-manteau.  Elle laisse la bouteille de scotch derrière elle, à contrecœur, comme à chaque fois.  Elle doit sobre pour ce qu’elle doit faire.
Elle n’aime pas marcher dans la rue avec un taux d’alcoolémie aussi bas. Les voix sont comme une ruche dans sa tête. Un bourdonnement sans fin. Autrefois, elle avait réussi à les tenir à distance autrement qu’avec de l’alcool.  Mais ça fait partie du secret qu’elle garde farouchement.  

Robin attend, au coin de la rue. Le sujet va apparaitre d’une minute à l’autre.  Plusieurs jours qu’elle le suit pour connaître ses habitudes. Et aussi parce qu’elle est payée à la journée. Elle fait trainer pour être certaine d’avoir de quoi être tranquille pendant plusieurs semaines, une fois qu’elle aurait payé le loyer pour son bureau/appartement minable.  Le client est satisfait tant qu’il reçoit des nouvelles. Une photo par jour pour donner l’impression qu’elle ne fait pas trainer les choses.  Une info lâchée au téléphone. Et il y a les frais. Il fait nuit depuis un moment. La patience n’est pas son fort, mais elle travaille dessus.  Capuche rabattue sur sa tête, elle fait mine d’attendre quelqu’un, cigarette au bec.  Il ne faut pas se laisser prendre au piège. Elle aperçoit tout ce qu’il se passe ici, sans donner l’impression d’observer et sait se fondre dans la masse. Qui va se préoccuper de la gonzesse qui attend son dealer ?
Enfin, la porte de la boite de nuit qu’elle observe depuis tout à l’heure laisse passer la personne qu’elle cherche. Elle jette sa cigarette, expire la fumée et avance, en sortant son paquet à nouveau. Il est temps de jouer la comédie, comme elle sait si bien le faire. C’est tellement facile. Elle en extirpe une autre cigarette, qu’elle n’allume pas, cette fois.  Le type qui l’intéresse est en train d’en allumer une. Elle s’approche et dessine un sourire sur son visage.
« [b]Hey ! Excuse-moi, t’aurais pas du feu ? [/b]»
Le gars redresse la tête vers elle et la reluque de la tête aux pieds. Robin se forge une attitude détendue de fille qui ne doute rien.  Le sourire charmeur, les yeux de biches. Il tombe dans le piège, lui sourit à son tour avant de lui tendre son briquet.
«[b] Pour toi, ce que tu veux, chérie[/b] ».
Elle lâche un rire, grimaçant intérieurement.  Ce n’était que le début de la mascarade. Elle exhale en rejetant la tête en arrière, le visage à demi-éclairé par le néon du night-club.
« [b]Dis, tu ne connais pas un endroit où on peut s’éclater ? J’suis nouvelle ici, je ne connais pas grand-monde.
- Ben, ça dépend ce que tu entends par t’éclater.
- On est à Edimbourg, non ? ‘doit bien y avoir moyen de trouver des trucs qui font planer quelque part[/b] ».
Il ricane en portant sa cigarette à ses lèvres. La voix que Robin entend lui dit qu’il ne sait pas s’il doit se méfier.
« [b]T’as trop regardé [i]Trainspotting[/i], ma belle.  Tu dois venir de la campagne, parce qu’ici, on ne va pas voir le premier mec qui sort de boite pour lui demander où trouver de l’ecsta.
- Oh… [/b]»
Grâce à un habile mouvement de la tête, Robin arrive à se faire passer pour la cruche du siècle.  Le sujet éclate de rire en la voyant, dépitée et honteuse.
« [b]T’as de la chance, je connais des gens. Et je connais des trucs encore mieux que l’ecsta.[/b] »
Bim. Le poisson a mordu à l’hameçon.  Robin bat des cils. La voix confirme ce qu’elle sait. Ce truc mieux que l’ecsta, c’est le V.  Elle sait aussi que ce charmant personnage à l’ intention de lui en fournir moyennant un paiement en nature. Tellement naïf.
« [b]Sérieux ? Merci, mec ! Je m’appelle Lisa, au fait.
- Tu peux m’appeler D-Boy[/b] ».
[i]Quel surnom de merde, sérieux… T’aurais pas pu être plus créatif ? [/i]
Elle lui tend la main, souriante.  Quel pigeon.

Elle suit D-Boy dans un dédale de rue. Il ne se doute de rien. Absolument rien. Elle joue parfaitement la fille naïve qui ne connait rien de la ville et qui s’émerveille à chaque coin de rue.  Même dans sa tenue habituelle, elle est crédible, car elle vérifie constamment que D-Boy tombe bien dans le piège. Encore un peu de patience et elle pourrait lui tirer les vers du nez.  Et elle pourrait retourner boire pour ne plus rien entendre.
Depuis son adolescence, elle entend ces voix. Les pensées des gens. Elle connait leur secret sans le vouloir.  Au départ, elle a cru qu’elle devenait folle. Elle a alors commencé son comportement autodestructeur.  Elle serait sans doute morte s’il n’y avait pas eu le déclic qui avait changé sa vie. Ce fameux déclic qui l’a dirigé vers le métier qu’elle pratique aujourd’hui.  

D-Boy passe un bras par-dessus son épaule. Robin se retient de grimacer. Elle ne l’a pas vu venir, ça, tiens. Mais alors pas du tout. Elle feint la surprise et le malaise.
« [b]On est encore loin ?
- On y est bientôt, mais avant…[/b] »
Il s’arrête, la fait pivoter vers lui et approche son visage du sien. Bon, ça suffit les conneries. Robin en a marre. Elle veut bien jouer la comédie, mais y’a des limites. D-Boy ne s’attend pas à se prendre une droite dans le visage. Elle grogne.
« [b]Avant, rien du tout, connard ![/b] »
Elle le pousse violemment contre un mur, remontant son genou jusqu’à l’estomac de D-Boy. Il pousse un juron étouffé alors qu’elle le lâche. Elle fouille dans la poche de sa veste, en sort la photographie d’une jeune fille et l’agite devant le nez de D-Boy.  Il la connait, elle le sait. Reste plus qu’à savoir où elle est.  
« [b]Elle est où, [i]D-Boy [/i]?
- De quoi tu parles, putain ?
- Me raconte pas de salade. J’veux savoir où elle est. Tu le sais, puisque c’est toi qui lui fournis ses doses. [/b]»
Et la force à coucher en échange. Robin se serait bien passé de la dernière information qu’elle vient de capter. Elle grimace de dégoût et a bien envie de lui éclater la tronche, mais elle doit avant tout savoir où se trouve la fille qu’elle doit ramener chez ses parents.
« [b]Je sais pas, bordel ! T’es une putain de flic, c’est ça ?
- T’es obligé d’être insultant ? J’ai une tronche à être flic ? [/b]»
Mais Robin obtient ce qu’elle cherche.   Elle sait où elle est. Elle n’a plus qu’à aller la chercher.  Elle se détourne de D-Boy. Au fond, elle n’attend qu’une chose, qu’il lui donne une raison de le tabasser violemment. Ce qu’il fait. Elle l’entend avant même qu’il ne se redresse. Elle esquive le coup qu’il a l’intention de lui porter, attrape son bras et dans une prise, le fait basculer. Une fois que D-Boy est au sol, elle le gratifie d’un coup de ranger sur le coin du nez. Elle soupire en réajustant sa veste. C’est que c’est con, un drogué. Elle se détourne, non sans lâcher :
« [b]Au fait, D-Boy, c’est un surnom de merde T’as plus une tronche à t’appeler Spud, comme le mec qui fait dans son froc dans ce putain de [i]Trainspotting[/i] que t’aime tant. [/b] »

Robin avait dix-huit ans quand sa sœur ainée, Jean, a été tuée.  On ne l’avait prévenu que deux jours après, alors qu’elle était en « maison de repos », pour ne pas dire internée. Robin se souvient très bien de ce qu’elle a ressenti quand son père adoptif, Julian, lui a annoncé la nouvelle.  On ne savait pas ce qu’il s’était passé. On avait simplement retrouvé Jean dans sa chambre d’étudiante.  Elle avait été poignardée, mais on ignorait pour quelle raison. L’hypothèse était celle du vol ayant mal tourné car toutes ses affaires personnelles avaient disparues. Son ordinateur, son téléphone, ses objets de valeurs.  Robin avait accueilli la nouvelle avec un certain détachement, encore trop sous l’emprise des trucs qu’on lui avait fait avaler pour qu’elle arrête de vouloir s’enfuir.  Mais Robin se souvient encore très bien de l’impression que quelque chose s’était brisé en elle.
Jean était la seule personne en qui Robin n’avait eu confiance. Elle avait tout de suite accueilli la fillette de six ans qui venait de perdre ses parents et qu’on avait confié à une famille d’accueil. Julian connaissait Robin depuis sa petite enfance. Il avait réussi à obtenir la garde de la fillette et appréhendait la réaction de Jean face à l’arrivée de cette petite sœur qui n’avait pas les mêmes parents qu’elle. Mais Jean avait été fantastique.  Ce n’était pas parce qu’elles n’avaient aucun lui du sang qu’elles n’étaient pas sœurs, à la vie, à la mort. Ses parents adoptifs ne savaient pas comment prendre Robin. Jean l’avait toujours su. C’est pour elle que Robin arrêta de lutter contre l’institut dans lequel ses parents, pour empêcher son autodestruction dans lequel elle s’était mise en découvrant qu’elle pouvait entendre les pensées des autres, l’avaient placée. Elle termina sa désintox, sortit de là avec la ferme intention de découvrir ce qu’il s’était passé.

Monsieur Pivoine, qui s’appelait en vérité Alexander Hobson serre sa fille, Annabelle, contre lui. Robin, en retrait, regarde la scène sans s’émouvoir. Son travail est terminé. Elle a ramené la junkie accro au V chez son riche père.  Les mains dans les poches, elle se tient debout, attendant qu’on ait plus besoin d’elle.   Hobson se tourne vers Robin, un air de profonde gratitude sur le visage.
« [b]Je ne sais comment vous remercier.[/b]
- [b]Je vous enverrai la facture [/b]».
Et elle va être salée. Il a les moyens. Et s’il ne veut pas que Robin aille révéler à tout le monde que sa fille se prostitue pour du V, il a intérêt à passer à la caisse.  C’est une sécurité. Il est arrivé, à maintes reprises, que Robin ne soit pas payée pour son travail, parce que le client n’est pas content du résultat. En quoi est-ce de sa faute si la femme d’un autre se tape un petit jeune ? On lui demande des preuves, elle les fournit et certains ne sont pas réglo parce que le résultat ne leur plait pas.
« Si je peux me permettre un conseil…  Envoyez votre fille en désintox. »
Et sans rien ajouter de plus, Robin quitte la maison. Elle enverra la facture demain.

Elle n’allume pas les lumières en entrant. Elle a l’habitude. Elle voit le voyant de son répondeur clignoter. Elle active le haut parleur en s’installant à son bureau, sa bouteille de scotch à la main. Elle boit à même la bouteille en écoutant la voix de Julian. Comme d’habitude, il prend des nouvelles.  Robin apprécie son père adoptif. Après tout, il l’a recueilli et élevé comme sa propre fille. Mais il est sans cesse en train de lui demander son état de santé, de s’inquiéter pour savoir si Robin boit ou se drogue. Parfois, des questions étranges viennent dans le lot. Mais elle a l’habitude. Il la connait depuis qu’elle est petite. Et il est médecin. C’est une déformation professionnelle. C’est lui qui a fait de nombreuses prises de sang à Robin. Il tient un dossier médical méticuleux sur elle. Longtemps, Robin a cru qu’elle avait quelque chose d’héréditaire pour que Julian se préoccupe à ce point de son état de santé. Mais elle a fini par s’y faire. C’est à contrecœur que Julian avait placé Robin en désintox, quand vraiment, il avait compris qu’elle avait besoin d’aide. Alcoolique et droguée à quinze ans, tout ça pour ne plus entendre ces fichus voix qui la rendait folle.  Y avait mieux dans la vie pour débuter.
Robin soupire. Elle l’appellera demain.  Ou elle lui rendra visite. Marnie sera contente de la voir, elle qui est constamment aux petits soins pour sa fille adoptive.  Ils ne sont pas d’accord avec le métier qu’elle fait, estimant que c’est trop dangereux. Mais Robin n’a jamais eu besoin de bénédiction parentale pour faire ce qu’elle veut.  Elle retrouve des gens, elle photographie des adultères, elle va chercher des jeunes filles en détresse qui n’ont rien trouvé de mieux que de consommer du V et vendre leurs fesses pour leur dose.  Putain de monde. Mais au moins, elle fait quelque chose d’utile.  
Elle se penche. Sous le bureau, il y a ce coffre-fort.  Elle l’ouvre, sort le gros dossier portant le nom de Jean Clarkson en dégageant les preuves de son internement en hôpital psychiatrique.  Le dossier de Jean est plus gros. Il lui a fallu des années pour rassembler tout ça. Soudoyer les bonnes personnes, faire ami-ami avec des flics, interroger des étudiants paumés qui ont connu Jean avant sa mort.
Les seules preuves tangibles que Robin a pour prouver que sa sœur a bel et bien été assassinée sont ces deux photos de caméra de surveillance. On ne distingue pas grand-chose. Juste une forme floue dans le couloir menant à la chambre de Jean. Et à l’entrée de la résidence, peu de temps après la mort de sa sœur.  Elle n’a montré ces photos à personne. Pas même à Julian.
Comme à chaque fois qu’elle regarde ce dossier, elle s’arrête sur un cliché de Jean et d’elle.  Elle le fixe de longue minute, referme le dossier, soupire et avale une nouvelle gorgée d’alcool.  La vie reprend son cours. Les affaires ne manquent pas à Edimbourg. Et Robin commence tout juste à acquérir sa réputation.  Quelqu’un va se pointer à sa porte avec ses problèmes et elle sera payée pour s’en occuper.



</div><div class="disclaimer">(c) hawking</div></div>
Mar 26 Jan - 18:22
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